Je voulais attendre sur celle-là, mais il semble que les astres soient alignés.
Sans consultation, mais le moment de l’année s’y prête, des chèques entrent.
Alors, certains en parlent.
Et d’autres pensent qu’on se plaint. Ici, à la swompe.
Je vais parler pour moi. Je crois sincèrement que c’est de la transparence. Je me suis souvenu d’un commentaire, quelque part, qui disait que les écrivains «avaient peur» de dévoiler leurs revenus.
Alors, je l’ai fait, ainsi que le tirage.
Je n’ai jamais braillé sur mon sort. J’ai simplement eu un rêve, celui de voir un de mes textes publié. Tsé, un rêve plate et plat. Voir un livre avec mon nom dessus et constater que l’histoire qui y est imprimée plait à du monde. Point.
Je suis d’accord avec ceux et celles qui pointent ceux qui se plaignent parce que «ça rapporte pas». C’est une question de lucidité et quand tu essaies d’entrer dans ce monde là – généralement en côtoyant du monde qui l’ont déjà fait – tu sais que tu ne seras pas riche. À salaire non plus…
Mais ton rêve est plus fort.
Et tu constates que certains font des choix. De s’investir un peu plus. Et des fois ça rapporte davantage.
Je vous le dis. J’ai décidé de mon plein gré de ne pas investir. De ne pas payer de ma poche pour faire le tour des salons, par exemple.
Je vis en Abitibi. J’ai une bonne job, un travail qui offre des fois des «pop-up» dans l’horaire et qui fait que je choisis mon employeur. Je suis président d’un Festival et depuis peu, président d’un comité qui organise un concours littéraire.
Je ne me plains pas. J’ai simplement dit ce qu’il en était. Point.
Et je n’ai pas besoin d’image de pire pour dire que c’est mieux dans un autre cas. On peut tous faire ça. Il y a toujours un contexte dans tout et des mauvaises comparaisons aussi.
Quand tu embarques sur la glace à ton premier salon du livre (parce qu’en Abitibi-Témiscamingue, ils se déroulent en arénas) tu as vraiment l’impression de faire partie du grand club (le vendredi), puis quand tu quittes (le dimanche), d’être un employé des marchands du temple.
Je me sens très à l’aise de parler ici. Je bénévole en masse pour ma communauté. Je n’y suis pas obligé.
Je ne suis pas obligé d’écrire non plus.
Et je ne ferai certainement pas semblant de faire pitié. Je veux juste donner une idée de ce que la situation a l’air dans mon cas.
Alors, je suis d’accord avec Patrick Dion qui dissèque l’exercice. Avec un ajout ici.
Je suis d’accord avec la photo du chèque de Cécile Gladel.
Et je vis avec mes chiffres.
On fait juste dire tout haut ce que tout le monde sait. Ce n’est pas se plaindre. C’est mettre quelque chose au sol à ce qui pourrait passer dans la pelle pleine de nuages.
Et même s’il est plein de sous-entendus, ce billet de Nathaly Dufour je le fais mien. Tiens. FTY.
Et vous voyez, comme le jeune ti-cul, moi aussi j’écris gratis. Ici, et au Delicatessen.
Tout comme Ed, qui écrit aussi gratis ici, et son collègue Le Mercenaire qui écrit ce qu'il pense ici.
Au fait, entre ceux qui mettent des lettres les unes en arrière des autres, je pourrais inviter Ed au Deli à Fernande?
4 commentaires:
C'est pas moi qui a écrit le billet dont tu parles, reporte-toi à l'article précédent.
Corrigé... À moi d'ouvrir les yeux!
Personnellement, je ne crois pas à une "loi du silence". Je pense plus qu'au final, il n'y a rien à dire.
Oh, pis pour l'invitation au Déli, je dois refuser. Ce n'est pas une question d'argent, évidemment, mais bien de temps. Peut-être plus tard...
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