Je n’écris pas assez souvent à mon goût!!!!!!!
C’est vrai, l’effet est là, Pierre. Merci.
J’embarque…
Je ne suis pas organisé, je n’ai aucune discipline et je suis toujours à la dernière minute. Toujours.
C’est que j’écris dans ma tête. J’ai toujours fait ça, pour un article comme pour un texte de fiction. Alors, ça explique la dernière minute, motivée par les heures de tombée. Je suis fait comme ça. Un facteur de stress pour les autres.
Je suis organisé dans ma tête. Et je fonctionne au projet. Ce qui produit des corvées où je me donne totalement. Des bis.
Jusqu’après la publication du premier Moufettes, j’avais une perception linéaire de mes projets. Pas de plan, pas de distance et… surtout pas de technique jusqu’à ce que je suive une formation de deux jours, Initiation à l’écriture théâtrale.
Point pivot. Tout était là. Dans ces deux mots. Un retournement qu’il fallait inévitablement fixer dans un plan. Ouach! Un plan.
J’ai donc réalisé un plan pour mes deux seconds romans. Je parlerai probablement plus de structure. J’ai poussé tellement la logique jusqu’au bout que le document des Moufettes tirent la langue au chat a été fait d’un bout à l’autre avec seulement les titres de chapitres.
J’ai donc travaillé contre moi. Je déteste la planification. J’adore l’intuition. Alors, j’ai opté pour ce compromis. D’accord pour établir et planifier l’histoire, mais laissez-moi aller par la suite.
Je fais dans le court. Défaut qui provient de mon ancienne vie d’esprit de synthèse. J’ai toujours cette comparaison. Si l’oiseau doit pénétrer dans la forêt, je viens de vous le dire. Que l’herbe est longue et verte, que les canards fassent des clapotis, je m’en fous! Je voulais juste vous dire que l’oiseau entrait dans la forêt. Vous voyez le concept. Vous voyez que je ne partage pas avec vous ce que je vois, mais que je vous offre plutôt une conclusion toute faite?
Je suis en train de lire Hell point Com. L’enfer de la longueur pour moi. Au bout de cinq fois, j’ai compris que tu ne t’entendais pas avec ton fils, qu’il n’est pas dans sa chambre quand tu entres, quand tu sors. Que ton employée t’a préparé le souper. Tous les jours de la semaine, et qu’au point de vue narratif, c’est utile qu’elle soit là de temps en temps. Moi, une fois que j’ai installé la bonne, que j’ai expliqué ce qu’elle faisait, je n’y reviendrais plus. À moins qu’elle décide de tuer le poulet dans la cuisine à la hache.
Je vais la finir cette foutue brique. Mais le rebondissement rachètera-t-il mon ennui? Mon ennui de penser à l’Orange mécanique qui faisait ça gratis. Au film Irréversible, avec Monica Bellucci, qui exprime la vengeance de la plus belle façon (toujours gratis) avec une scène de viol en temps réel. Avec ce film déjà vu à Super Écran où tu pouvais voir des scènes de torture en direct sur le Web (tiens tiens). Avec ce film plus récent où des agents américains tentent de contrer un bourreau qui torture en direct sur le Web (tiens tiens).
Bon je m’égare. Un autre défaut…
Pour Opération pieuvre (que j’aurai dans les mains demain, je crois), je suis retombé dans tous mes travers.
Une nouvelle d’une douzaine de pages devenue novella. Pas de descriptions, des adverbes à la tonne. Affreux. J’ai quand même structuré l’histoire, mais je suis allé trop vite. Je sortais de trois Moufettes de suite avec lesquelles j’étais devenu confortable.
C’est le texte que j’ai le plus retravaillé à date (à part Kinawit, mais c’est autre chose). Vous en parlerez à Jonathan Reynolds!
Mais j’a-d-o-r-e l’idée de départ.
Finalement, je ne me sens pas écrivain du tout. Plutôt comme un chargé de projet.
Et là, j’ai pas de projet. Alors je ne suis pas écrivain pour le moment. Je n’assume pas le statut.
Je peux continuer si vous voulez…
4 commentaires:
Hum... Peut-être le plus honnête des billets sur ce thème.
Du moins, le plus captivant. Suffisait peut-être d'en faire une histoire plutôt qu'une liste. Un parcours plutôt qu'une énumération.
M'enfin. J'aime. Merci.
Moi mon problème avec MON oiseau dans la forêt, c'est que j'ai le goût de vous dire qu'il a un remord d'avoir troqué ses oeufs pour payer sa dette au renard qui veut le dévorer après qu'il ait chanté tout l'hiver...Hé misère...
Joli billet Francois. Et pour Hell.com..c'est pas son meilleur...même si la fin est assez surprenante en tant qu'image...
À vous lire, c'est plate à dire, mais ça me rassure ! Je comprends que les faiblesses sont le lot de tous les écrivains ! Alors, ça me console ;o)
@Pat : J'suis d'accord : c'est mieux sous forme d'histoire! :)
@François : Hâte de lire ça Opération Pieuvre. Mais pour l'oiseau qui entre dans la forêt... sans s'éterniser sur les clapotis des canards, et si tu mettais "une légende" à la photo que tu as dans la tête?
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