Bon. Le dernier delicatessen était so so. Juste drôle: les futurs enseignants qui partagent des réponses d'examen et qui feront la police quelques années plus tard.
Écriture spontanée. Là, tout de suite.
Bon, je ne suis pas revenu pour vous casser les oreilles trop fort. Ça revient comme le rhume...
J'ai couvert l'une des plus compliquées cause judiciaire que l'Abitibi ait connues.
Une affaire de meurtre. Tout ce qui pouvait arriver comme rebondissement est survenu. Sans compter le beau ballet hors cour.
Du côté criminel: case closed. Mais il reste encore des choses en suspend du côté civil.
Le problème avec cette fichue cause est que je l'ai eue dans le sang. Le seul fichu journaliste qui a tout couvert depuis le début. Même en ayant changé de job (l'appel était entendu). Le fameux 11 septembre, je n'ai pas eu le temps de regarder les tours. Je lisais un jugement de cour.
À deux reprises, des équipes télé m'achalent. (Canal D). Une journaliste de Radio-Can me suce le sang.
Il a fallu que je me parle. Une vraie phobie... Maladif l'affaire. Je peux vous tenir un minimum de deux heures, là, comme ça, sans prendre de gorgée.
Depuis de nombreuses années, j'ai le pied sur le break. J'écris ou pas...?
Il y a deux ans, j'ai décidé de le faire en fiction. Du bonbon cette histoire. Plus grande que nature. Compliquée. Une vraie fiction!
Mais j'hésite, pour la famille de la victime. Pour ce que je sais de la détresse vécue. À chaque fois que la cause revenait dans l'actualité, on pensait à Bélisle en me posant mille questions.
Depuis deux ans, je n'ai pas écrit plus que dix pages. Parce que j'en ai mille dans la tête. Une histoire d'amour-haine. J'aimerais tellement l'oublier et j'en connais tous les détails.
Pas prêt encore. Il y aurait trop de pages. Je vous écris ça aujourd'hui parce que j'ai croisé la mère de la victime en ville. À chaque fois, tout revient. Clair comme du crystal.
Ça tombe bien... Fernande vient d'avoir son permis d'alcool.
4 commentaires:
Y'aurait pas moyen de la changer juste assez pour qu'elle soit méconnaissable?
Parce qu'en effet, tu en parles comme si elle t'obsédais!
(et ça rend le tout fort intéressant...)
Rapide...!
Je te dirais bien de prendre un mois sans solde, de t'isoler dans un chalet au parc Aiguebelle (disons) et de l'écrire cette histoire. Quitte à voir plus tard comment la publier pour ne pas faire de tort aux survivants mais au moins elle ne serait plus là à te minoter les tripes.
lol! Même en vacances, je suis rarement très loin de ma Bibitte ;)
La suggestion de ClaudeL a du bon : écris-la, ça te permettra de te la sortir de la tête. Ensuite, tu verras bien ce que tu peux faire avec.
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